MI-AVRIL, Richard Gasquet s'envolera pour les Etats-Unis disputer avec l'équipe de France un quart de finale de Coupe Davis. Ce sera le moment de plancher sur les élections américaines et les enjeux du scrutin ! « On profite de chaque déplacement pour sensibiliser Richard au pays qu'il visite, explique Clément Jouve, professeur de droit à Sciences-po Paris et tuteur du jeune champion de 21 ans. Presque à chaque fois, je lui envoie un dossier à étudier par mail.
» Avec Julien Benneteau, Alizé Cornet, Arnaud Di Pasquale ou encore Paul-Henri Mathieu, le meilleur joueur français fait en effet partie de la première promotion des dix-sept sportifs de haut niveau scolarisés à... Sciences-po Paris.
Une formation à la carte
La naissance de ce programme doit finalement un peu à Richard Gasquet. « Francis, le père de Richard, était très concerné par l'avenir de son fils, il a tout de suite été emballé quand on lui a parlé de cette formation, rapporte Clément Jouve. En plus, Richard est très curieux, pose un tas de questions et trouve même le temps de rédiger quelques essais. » Culture générale, économie et langues étrangères... Les étudiants ont en moyenne deux ans pour se remettre à niveau puis se spécialiser en gestion d'entreprise, dans les relations internationales, la communication ou encore dans la gestion d'associations.
Pris par la compétition et l'entraînement, les étudiants disposent d'une formation à la carte. Les plus disponibles assistent directement à des cours dispensés à Sciences-po. « Moi qui ai arrêté les études en première à cause du sport, jamais je n'aurais pensé me retrouver ici », témoigne Arnaud Di Pasquale qui, à 28 ans, se retrouve à présenter un exposé sur « Pascal et le jansénisme ». Mais les sportifs trop accaparés par leur carrière, comme Richard Gasquet, doivent se contenter de cours à distance par le biais d'un tuteur. « J'espère qu'il pourra passer à Sciences-po de temps en temps et pourquoi pas intégrer l'école un jour », sourit Clément Jouve. Ce serait là une nouvelle victoire pour le gamin de l'Hérault qui a quitté l'école en troisième.
Bon, rassurez vous, Sciences Po Paris a toutes ses chances pour le tennis au CRIT. Par contre, c'est pas joué pour le galop de Culture G de Samedi pour notre ami Richard...